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Nicolas Heredia joue les faussaires ingénus

Un beau matin, en passant devant une brocante, mon regard se pose sur une toile peinte : L’Origine du monde. C’est une copie d’assez mauvaise facture, posée sur le pavé entre une roue de vélo et un lot de petites cuillères en argent. Je me dis que pour quelques euros, ça vaut le coup : elle trouvera bien sa place un jour, dans un prochain spectacle“.
Seul en scène, Nicolas de Heredia -à la conception, l’écriture et la réalisation du spectacle (*)- raconte l’aventure de cette copie signée Annie Martin qu’il va faire expertiser avant de la placer au cœur de son nouveau travail théâtral. Dès lors, elle prend de la valeur. Mais laquelle ? Combien ? Et les spectateurs seraient-ils prêts à acheter cette copie dont la cote se trouve prodigieusement boostée en tant que sujet d’un spectacle vivant ? Veulent-il plutôt se porter acquéreurs d’une copie de la copie ?
L’adresse au public est une récurrence de ce spectacle « quelque part entre la conférence, le jeu d’argent, l’histoire dont vous êtes le héros et la réunion Tupperware ». Sans se départir d’un cynisme assez irrésistible, Nicolas Heredia joue avec les mises en abyme comme avec des balles de cirque. Un subtil exercice sur le marché de l’art, sur l’oeuvre d’art elle-même, dans le musée montpelliérain où le mythique tableau de Courbet a été présenté, en 2008.

Le spectacle proposé par le théâtre Jean Vilar est encore donné dans l’auditorium du musée Fabre, mardi 19 et jeudi 21 mars à 14h. Renseignements / Locations : 04.67.40.41.39.

(*) avec la collaboration de Marion Coutarel.

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