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Radio-France : un festival qui n’est plus tout à fait le même

Montpellier n’est plus l’axe central du festival Radio France nouvelle version : avec 56 villes concernées dans 10 départements, ce festival s’éclate dans tous les coins d’Occitanie et visite d’avantage de genres musicaux en faisant la part belle au Jazz. Mais le plus grand festival régional est menacé de perdre de son identité radiophonique.

Peu de pointures programmées sur les 153 concerts prévus si ce n’est le Fervaal dirigé par le chef montpelliérain Michael Schønwandt ou la Messe solennelle de Berlioz dirigée par Hervé Niquet, un habitué du festival. Coupes budgétaires ou volonté affichée par Jean-Pierre Rousseau d’offrir un tremplin à de jeunes talents en devenir, la programmation s’affiche tous azimuts du Nord Aveyron au sud des Pyrénées Orientales quitte à donner un aspect plus fouillis que luxuriant.

C’est en tant que festival de territoire que la manifestation s’amplifie avec la bénédiction de la région, son partenaire principal à hauteur de 2,4 millions d’euros (sur un budget total de 3,8 millions). Les concerts dans les villages cartonnent. La manifestation historique de Montpellier est un outil culturel providentiel dans un territoire plus grand que l’Irlande. Son coup d’envoi a d’ailleurs été donné à Toulouse.
En revanche, l’identité radiophonique du festival est à la peine. En réduisant de moitié sa subvention 2019 de 300 000 à 150 000 euros, la radio a envoyé un mauvais signal. Même si France Musique réalise le même nombre de directs (une quizaine), on est loin des grandes amours entre la radio nationale et Montpellier. D’ailleurs, la présidente de Radio-France Sybile Veil, rompant une immuable tradition, n’était pas présente, le 11 juillet, à l’ouverture du festival au Corum. Samedi soir, dans les coulisses du concert de l’Orchestre national du Capitole, un élu régional disait “pousser au lâchage pur et simple” de la radio nationale.

Pas simple pour Jean-Pierre Rousseau, son directeur qui se veut rassurant. “La présidente de Radio-France a mesuré les dégâts de cette décision. Elle nous a affirmé que, contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps, elle ne poursuivrait pas la baisse en 2020. Nous produisons des programmes originaux qui intéressent la radio. Je ne suis pas inquiet”.

Photo : ouverture du festival le 11 juillet dans une soirée dite “Le choc des Titans” avec le chef Neeme Järvi, 84 ans, et Daniel Lozakovitch, violoniste de 18 ans.

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