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“Un si grand soleil” sans baisers

Un si grand soleil, la série phare de France 2, reprend du service le 1er juin. Les feuilletons quotidiens de France 3 et TF1 ont, eux, recommencé les tournages dès cette semaine.  Pour les chaînes, ces feuilletons sont un levier de fidélisation du public bien trop important pour rester à l’arrêt plus longtemps. Mais les nouvelles normes sanitaires – distance minimale entre les acteurs, prise de température régulière, parcours au sol – sont un casse-tête pour ces séries-vedette.

“Un si grand soleil” revient ce lundi 1er juin avec des épisodes inédits. Il reprendra son rythme d’un épisode par soirée, à 20h45, du lundi au vendredi. La chaîne publique avait en effet gardé en stock d’environ vingt-cinq épisodes déjà prêts soit 5 semaines de diffusion

À Vendargues dans des studios de 16 000 mètres carrés où est tourné “Un Si Grand Soleil”, comédiens et équipes techniques vont remettre en route la série qui attire 3,6 millions de spectateurs en moyenne par jour. Et ça risque de ne pas être simple comme on a déjà pu le voir sur le tournage de “Plus Belle la vie” à Marseille qui a recommencé lundi. En off, les comédiens de la série marseillaise ont témoigné de conditions infernales de tournage.

Une charte draconienne…

Pour ces tournages, les exigences sanitaires actuelles constituent un casse-tête. Une charte, adoptée par les partenaires sociaux pour protéger la santé des personnels travaillant dans l’audiovisuel détaille une impressionnante liste de gestes barrières à adopter. Le nombre de personnes présentes dans les studios doit être réduit au maximum. Il y a bien entendu une distance minimale entre les individus à respecter sans oublier de prévoir des parcours de circulation, signalés au sol et de désinfecter régulièrement les objets manipulés sur les plateaux. “Nous nous sommes attaché les services d’un cabinet médical pour que tout se fasse le plus sereinement possible”, explique Toma de Matteis, le producteur de la série. “Des médecins nous accompagnent pour veiller aux gestes barrières, continuer la pédagogie, rassurer.”

… et des coûts en hausse

“Tout ça a bien entendu un coût car on va devoir rallonger les délais de fabrication de chaque épisode”, précise Toma de Matteis. Le coût de l’épisode d’une demi-heure devrait ainsi passer d’environ 150 000 à 165 000€.

Finis ce genre de plan de groupe ?

Côté scénario, mise en scène et jeu des acteurs, il va falloir s’adapter. Plus de baiser à pleine bouche, ni de mains qui se touchent. Les spectateurs devront s’accoutumer à la multiplication des champs et contrechamps dans les scènes de dialogue : chaque acteur étant contraint de prononcer seul, face caméra, ses répliques pour éviter de filmer des plans où les protagonistes sont à moins d’ 1 mètre. “Heureusement, avec des effets spéciaux, mais aussi en jouant sur la profondeur de champ, on pourra donner l’illusion que nos comédiens se croisent vraiment”, confie Toma de Matteis.

Une mutation du genre

Les metteurs en scène, eux aussi, s’arrachent les cheveux pour imaginer des mouvements de caméra susceptibles de maintenir une distance minimale entre le chef opérateur, le preneur de son et les comédiens…
Une façon de faire a priori pas très cathodique mais qui peut, peut-être, créer la surprise en inventant un nouveau langage ?

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