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SOS Méditerranée : un livre pour alerter la jeunesse

38 auteurs et illustrateurs ont participé à ce livre destiné à sensibiliser les plus jeunes sur un combat désormais célèbre : celui de SOS Méditerranée qui vient au secours des migrants. Une rencontre est organisée ce jeudi 11 juin à la librairie La Géosphère.

L’identité de nombreux peuples, c’est la fuite. Laisser derrière soi une guerre, la misère économique, la certitude que la vie ne vaut rien lorsque vivre n’est pas vivre mais s’efforcer de suivre un impossible et immatériel instinct de survie. Cette identité recherche un lieu sans guerre, la fin de la vulnérabilité, cet endroit inconnu où le désespoir ne vous changera pas en un pantin de chiffons tordu de peur. Et ce que trouvent ses peuples, ce sont des frontières que gardent les policiers, des murs dont le sommet est truffé de tessons tranchants… Nous savons à présent plus que jamais que les paradis sont un mensonge”.

Comme Alfons Cervera, il sont 38 auteurs et illustrateurs à avoir confié leurs dessins, leurs poèmes, nouvelles, récits d’exil et récits de vie pour cet ouvrage collectif, édité à Marseille, dont les recettes seront versées à SOS Méditerranée. “Il nous manquait un outil pour sensibiliser les plus jeunes” explique Agnès Defrance, bénévole de l’antenne héraultaise à l’origine de ce livre, avec l’auteure Monique Sérot-Chaibi, “pour les aider à comprendre ce chemin terrible qui est celui de nombreux enfants à travers le monde“.

 

 

Un cimetière de 20 000 anonymes

Avec 500 autres bénévoles, dans 17 antennes en France, cette bibliothécaire montpelliéraine est une membre active de l’ONG, une des plus virulentes et engagées en Méditerranée. SOS Méditerranée, depuis son lancement en mai 2015, a secouru plus de 30 000 personnes. D’abord avec le célèbre navire Aquarius, empêché de reprendre la mer après la perte de son pavillon consécutif aux pressions italiennes et son placement sous séquestre. L’Ocean Viking a pris le relais l’été 2019. La lutte continue et avec elle, la recherche permanente de fonds. L’ONG doit financer des budgets importants, essentiellement par des dons. Une seule journée en mer de l’Ocean Viking qui navigue entre les côtes lybiennes et italiennes [“l’axe le plus mortel au monde”] coûte 14.000 €.

La Méditerranée ? “Un cimetière d’anonymes sans sépulture” avec plus de 20 000 cadavres selon un communiqué, en mars dernier, de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). “Les pêcheurs de Zarzis en Tunisie pêchent plus de personnes que de poissons”, commente Agnès Defrance.

 

Illustration du bandeau de UNE : Gwenaëlle Tonnelier (ainsi que la couverture du livre) et dessin central : Marie Deschamps.

Rencontre-débat en visioconférence avec les auteurs-illustrateurs François Place et Christophe Besse, ainsi qu’Agnès Defrance, bénévole à SOS MEDITERRANEE et co-initiatrice du projet “Ce qui reste de nous”. A la librairie “La Géosphère”, le jeudi 11 mai à 19h30.
Visioconférence gratuite, via Zoom. Pour y assister, connectez-vous à 19h30 précises en cliquant ici

www.sosmediterranee.fr

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