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Dick Annegarn voyage en solitaire

Loin de ses années de gloire avec des titres mythiques comme “Bruxelles” ou “Mireille”, le hollandais iconoclaste a signé un album en solitaire dans tous les sens du terme. Avec ce nouvel opus, notre homme prouve une fois encore qu’il est décidément un tout grand de la chanson contemporaine. Un essentiel à lui tout seul.

 

 

Qu’on se le dise : le père Dick est de retour chez « Tôt ou tard ». Label qu’il avait intégré une première fois en 1997 avec l’album « Approche-toi », chez qui il avait signé pas moins de 9 albums dont un « Public » (au Cirque D’hiver) + un autre fait de reprises américaines. Label qui avait ressorti aussi les 4 albums publiés entre 1986 et 1992 sous l’étiquette « Nocturne » : une période où ce décidément iconoclaste artiste était dans le creux après ses premiers « adieux à la compétition » selon sa propre formule. Ils étaient loin les débuts. Il a été un des artistes reconnus de chez « Polydor » (avec Maxime Leforestier ou Serge Reggiani) avec d’immortels succès à la clé comme « Mireille » (la mouche) et plus encore son tube : « Bruxelles ». Puis en 2016 « Twist » et un très beau projet « 12 villes 12 chansons » sur label « Musique Sauvage ».

Paroles, musiques, mixage, graphisme : il fait tout !

Ce nouvel opus est sorti en fin d’année dernière . Encore plus avec ce type d’artiste bâtisseur. « Söl » comme son nom l’indique est une traversée qu’il effectue et propose en solitaire. Il aurait pu tout aussi bien s’intituler « nu » tant il nous apparaît dans sa forme la plus dépouillée. Söl ou solo. Difficile en effet de faire plus seul puisque Annegarn signe les paroles et musique comme d’ordinaire mais il assure aussi l’enregistrement, le mixage et le graphisme… Plus complet semble guère possible : il chante et joue de la guitare -et on sait depuis toujours qu’il fait plus que simplement s’accompagner-. Dans cette 25ème galette où son nom apparaît en devanture, l’artiste s’est souvenu de sa terre natale : « Né à la Haye » ouvre l’album. Plus loin, il a convoqué les fantômes aussi bien de Modigliani (le peintre maudit du début du siècle dernier) que l’icone Marilyn Monroe. Une autre dédiée à Saint-Thomas : on ne lui en voudra pas de reprendre à son compte la sainte affirmation selon laquelle on ne devrait croire que ce que l’on voit. Se souvenant sans doute de ses séjours dans la capitale, il signe « A St-Denis ».On retiendra aussi dans ce dernier opus en date le très beau « Hymne à l’Himalaya » En revanche « Comment ça tombe » ou « Tox » ne resteront pas dans les anales. Ce qui ne gâche en rien au plaisir de retrouver ce presque frère.

Avec ce nouvel opus, notre homme prouve une fois encore qu’il est décidément un tout grand de la chanson contemporaine. Un essentiel à lui tout seul.

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