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Jacques Réda, disparu le 30 septembre, était un immense écrivain et poète, féru de jazz et piéton inspiré de Paris. Si une grande partie de son oeuvre est chez Gallimard, il a publié des livres de référence chez l’audois Verdier et le montpelliérain Fata Morgana.

Jacques Reda, hors les murs terrestres

Allusion à l’un des 8 livres publiés chez Gallimard dans la collection « Le chemin » en 1982. Jacques Reda était très présent au sein de cette maison d’édition de renom. On lui doit pas moins de seize ouvrages dans la fameuse collection « Blanche ». Sept autres bouquins dans divers collections. Une note biographique lors de la publication dans la prestigieuse Pléiade sur Guy de Maupassant. Quatre dans la petite  collection « L’un et l’autre ». Dont un hommage au très grand pianiste, compositeur et chef d’orchestre Ellington plus souvent appelé le Duke (1899-1974). Car le poète et écrivain né en 1929 à Lunéville (Département Meurthe-et-Moselle) était aussi un fou de jazz. Longtemps pilier de la bible mensuelle « Jazz Magazine ». On lui doit une « autobiographie du jazz » qu’avait éditée Alain Martin chez « Climats » avant que la maison domiciliée à Castelnau-le-Lez ne soit intégré –décidément- à Gallimard.

Sur le site de la maison d’édition, Antoine Gallimard a bien raison d’affirmer que le défunt a signé chez eux la plus grande partie de sa production. D’autant que Réda fut aussi de la NRF (Nouvelle Revue Française), revue bimestrielle  de littérature et  de critique de 116 ans d’âge. Et ce, durant 8 ans de 1987 à 1995. Succédant ainsi à Jean Paulhan puis Marcel Arland et Georges Lambrichs.

Parisien arpentant bitume et pavé 

Monté à la capitale en 1953, Jacques Reda à l’image de Léon-Paul Fargue (1876-1947), « Le piéton de Paris » n’aura de cesse d’arpenter les artères de la ville lumière. Par tout moyen, à pied ou en solex, le plus souvent. Nombre de ses livres en témoignent dont  « Les ruines de Paris » (1977), « L’herbe des talus » (1984) comme autant d’empreintes dans la mémoire de ces visites tous azimuts. Et ce, depuis sa base du XXème, arrondissement du Père Lachaise. Ce 20ème qu’il épuisera tant jusqu’à s’en dégoûter. Titre d’un ses ouvrages, sorti il y a 20 ans. 

Avec Fata Morgana 

L’exploration de la capitale par tous les pores n’était pas le seul point commun avec Léon Paul Fargue. Puisque, comme lui, le catalogue des éditions basées à St-Clément-de Rivière déborde d’ouvrages des deux. Fondée en 1966 et dirigée par Bruno Roy -décédé en 2021- (direction ensuite de la maison : David Massabuau). Différence notable d’avec LPF, les 35 (rien que ça !!) opus de Jacques Réda ont été publiés de son vivant (entre 1984 et 2022). Tandis que pour la grosse dizaine de Fargue, il s’agissait de réédition. Chez Fata Morgana, on trouve notamment Ferveur de Borges, 1988, un livre-labyrinthe, de structure bien borgésienne puisqu’il se compose de six textes de genres différents : trois essais, deux poèmes et une sorte de nouvelle, en hommage à l’écrivain argentin, ou Celle qui vient à pas légers, 1985 sur la poésie : « Ces pas légers, ces frôlements d’ailes, cette musique et cette douceur – toutes les apparences d’un ange qui vous séduit, qui est peut-être l’ange lui-même, mais prêt à soulever brusquement le masque de son sourire ».

Chez Verdier aussi

On doit aussi à celui qui en était venu à se demander si, lui, comme d’autres n’avait finalement pas « trop écrit » et ainsi que s’en rappelle Thomas Stélandre (« Libération » du 01/10/2024), 4 livres chez l’éditeur audois Verdier : L’affaire du Ramsès III, Les fins fonds, Le Lit de la reine avec ses « conseils sur le meilleur moyen de dormir (ou de ne pas dormir), que ce soit dans la chambre d’une reine, dans une salle d’attente vide ou au flanc fraternel d’un talus ».

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