Une fois par mois, une LOKKA ou un LOKKO partage sa playlist Spotify. Une sélection musicale éclectique, mêlant les nouveautés à des classiques intemporels et des morceaux fétiches. Cette semaine, Jean de Laguionie.
THE ROLLING STONES, Sympathy For The Devil. À la veille de la sortie d’un nouvel album, le 20 octobre -après 18 ans de silence discographique- il est bon de se remettre quelques standards en mémoire des Stones, dont il ne reste que deux piliers Keith Richards et Mick Jagger.
HENRI TACHAN, L’adolescence. Disparu il y a deux mois, le 16 juillet dernier (Lokko lui avait du reste rendu hommage à cette occasion), Tachan est la preuve vivante que les créateurs ne disparaissent jamais totalement en réalité puisque subsistent leurs œuvres. Témoin cette très belle chanson extraite d’un album qui l’était tout autant. Parution en 1975.
JEHAN, T’attends quelqu’un. “J’ai plus le droit de rentrer dans la salle de bain, t’as le regard distrait tu me traites en copain, depuis deux mois que t’écrases toutes mes cigarettes, t’écoutes plus qu’du jazz, tu contemples les fenêtres comme des vrais Gauguin, toi t’attends quelqu’un.” Dans cette complainte, Jehan Cayrecastel, dit Jehan retranscrit si bien cette période où une compagne est tout entière accaparée par sa maternité qu’elle en oublie que couple se conjugue en principe à deux. La chanson n’est pas sans rappeler le “En cloque” de Renaud.
MARC ROBINE, Les îles sous le vent. Le 26 août dernier, cela faisait 20 ans que le journaliste, chanteur et historien de la chanson (par ailleurs biographe de Brassens, Brel, Cabrel ou Julien Clerc) est décédé, à Nîmes. Ce grand érudit du petit couplet a laissé derrière lui quelques opus comme autant de balises de sa grande connaissance et de son très grand talent.
SANSEVERINO. Hommage à François Béranger. C’est le second album hommage que consacre Stéphane Sanseverino à François Béranger, décédé il y a bientôt 20 ans. Il repose depuis aux côtés de son père et de sa mère au cimetière de Juvénal de Castelnau le Lez. Sanseverino tourne assez régulièrement ce spectacle en solo en parallèle de ses propres chansons. Un peu à la manière de ce que fait Maxime Leforestier avec Brassens.
K (Nicolas Michel), Mes aïeux. Chanson poignante qui raconte le chemin bardé d’embûches d’un migrant qui se croit sorti d’affaires après son chemin de croix. “Je leur ai tendu mes papiers, ils m’ont dit que c’étaient des faux.” K alias Nicolas Michel qui, bizarrement, a disparu artistiquement après cet album datant de 2008, alors qu’il était promis à un bel avenir.
LE TRIO JOUBRAN, l’Art d’aimer. Le trio composé par les frères Adnan, Wissam et Samir est fort heureusement pour nous souvent dans nos contrées. Dernier exemple en date : l’invitation qui lui a été faite par le festival “Arabesques”. Les Palestiniens ont eu pour ambassadeur artistique le grand poète Mahmoud Darwich (décédé en 2008). Ils ont aussi les 3 frères oudistes (avec le concours du percussionniste Yousef Hbeisch) qui croisent leur musique avec les mots du grand poète.
MICHELE BERNARD, Savon d’Alep. Elle vient de sortir un nouvel album mais le précédent paru en 2016 contenait une chanson d’une actualité brûlante qui évoquait le martyr de la ville syrienne d’Alep. Ville alors sous le feu d’intenses bombardements de l’armée du dictateur Bachar Al Assad.
SONNY ROLLINS, Salvador, Live 2005. Il vient d’avoir 93 ans et, avec son cadet Archie Shepp (86 ans) ; il est l’un des derniers géants de la grande époque du jazz. Après eux une page historique sera indéniablement et irrémédiablement tournée.
ALLAIN LEPREST, Le temps de finir la bouteille. À l’occasion de la sortie du livre de Claude Frigara, “L’amitié à vol d’oiseau”, (AL – Sinope éditions), réécoutons un auteur majeur de la chanson contemporaine (de l’avis de tous à commencer par Claude Nougaro), bien trop tôt disparu (photo : Francis Vernhet).
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