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Les Puppetmastaz électrisent le Rockstore

Le “Puppet Show” du collectif berlinois de marionnettes, le groupe le plus atypique de la scène hip-hop européenne, est venu présenter au public montpelliérain son neuvième et dernier album, “Welcome to the zoo”.

Are you ready for the Puppetmastaz ?” Ce 11 octobre, le groupe allemand donne le ton dès les premières secondes du concert en haranguant le public massé devant la scène du Rockstore. Les Puppetmastaz, c’est le premier et seul groupe de marionnettes au monde, proposant des concerts entre musique et performance théâtrale. Un “Muppet Show” déjanté trempé dans un bain dégoulinant de bass hip-hop hardcore aux influences East Coast, aux sommets desquelles trônent le Wu-Tang Clan et les Beastie Boys. 

Sur scène, les drôles de bestioles anthropomorphes au look urbain et bling-bling jouent avec les codes et stéréotypes du gansta-rap (gestuelles, gimmicks and co) perchées sur le haut d’un rideau voilant la supercherie fantasque : un lapin myope en veste de survêt et chaîne en or, un chien avec casquette à visière plate ou une grenouille verte aux allures d’une Kermit sous acide, entre autres, se font les porte-parole des artistes qui tirent les ficelles et tiennent les micros dans l’ombre.

Des artistes qui tirent les ficelles dans l’ombre

Venus présenter aux Montpelliérains leur dernier album, “Welcome to the zoo”, les membres du collectif enchaînent les morceaux qui ont fait leur gloire – “Pet sound”, “The Bigger The Better” ou “Midi Mighty Moe” -, tout en saupoudrant ici et là les nouveautés de leur dernier opus. Si celles-ci n’égalent pas la puissance des plus grands hits des Puppets, elles arrivent toutefois à procurer au public la même ferveur cadencée avec hochements de têtes et bras levés.

Un flow sous amphétamine

Plus de vingt ans après leurs début en 1999 dans les clubs underground berlinois, le groupe n’a en effet rien perdu de son flow sous amphétamine et de son tempo déjanté grâce auxquels le groupe a acquis une renommée internationale depuis son premier album, “Creature funk” (2003). Et ce malgré une séparation entre 2009-2012 et un turn-over important derrière le rideau. Car si les interprètes laissent volontairement planer le mystère quant à leurs véritables identités – malgré leur apparition soudaine sur scène au milieu puis à la fin du concert – on sait que des artistes aux univers musicaux très variés comme Chilly Gonzales, Mocky, Dave Szigeti, N1tro ou Blake Worrell ont tiré les ficelles en coulisse depuis le début de l’aventure. Un melting-pot culturel qui a fait l’identité du groupe, injectant au gré des collaborations des influences électro, rock, reggae et pop à son hip-hop.

Joie, bonne humeur et bon son

Le groupe est également – peut-être même surtout – connu pour ses shows aussi enflammés que drôlatiques ; celui proposé ce mercredi soir ne déroge pas à la règle. De la joie, de la bonne humeur et du bon son dans un monde de brute leur sont distillés pendant un concert jugé trop court par certains. Plus d’une heure après le début de ce déchaînement loufoque, les spectateurs sortent de la salle groggy et ébahis d’avoir été à ce point ambiancé par des marionnettes (de quoi rendre jaloux la plupart des artistes faits de chair et d’os) en se demandant : “mais au final, who’s the puppet, who the master ?

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