En novembre 2019, Philippe Saurel, alors maire de Montpellier, recevait à Moscou des mains de Vladimir Poutine la médaille de l’Ordre de l’Amitié de la Fédération de Russie (1).
Je n’ai jamais compris que vous ayez accepté d’être reçu et décoré un jour par celui -connu déjà à l’époque de cet “honneur”- pour faire taire au maximum chacun de ses opposants politiques potentiels. Connu aussi pour verrouiller l’information au mieux. Connu également pour criminaliser l’homosexualité. Et alors qu’à Montpellier on se fait (mais faisait déjà aussi…) un point d’honneur à être précurseur au plan de la tolérance à ce sujet. D’autant que cette médaille vous l’avez acceptée aussi en notre nom nous habitants de Montpellier et de son agglomération.
Auriez-vous accepté la même chose de la part par exemple d’un Podgorny alors que le président de l’Union Soviétique d’alors faisait expulser du pays le plus grand écrivain du XXème siècle de cette nation à savoir : Alexandre Soljenitsyne ? J’imagine que non.
Désormais aujourd’hui et après l’annonce du décès de l’opposant numéro un Alexandre Nalvany vous n’allez pas j’espère conserver par devers vous cette médaille empreinte chaque jour un peu plus de sang ukrainien mêlé à celui de ses opposants. Ce serait parfaitement symbolique comme action bien entendu. Mais, il convient je pense de prendre chaque jour ses distances avec celui qui sera -nous sommes des milliers et bien davantage à l’espérer- traduit un jour devant la cour internationale de justice à la Haye.
Le prétexte d’être en admiration devant la grande et historique Russie, ça tient à peine le temps d’une rengaine -pas toujours du meilleur goût- à savoir 3 minutes max.
(1) “C’est une médaille extrêmement rare. Nous ne sommes qu’une poignée de Français à l’avoir obtenue. Mais c’est la ville de Montpellier qui est honorée, ce n’est pas moi. Et la France à travers elle“. Votée au préalable par la Douma, la chambre basse du parlement russe, proposée par le consul général de Russie à Marseille, elle concrétisait des années de rapprochement entre Montpellier et la Russie. Notamment la ville d’Obninsk. “En 2014, nous avons eu l’opportunité de renouer les liens tissé par Georges Frêche”, expliquait alors le maire, dont la vie politique a été “profondément influencée par voyage de noces en 1985 en URSS. Nous avons été reçus avec une amitié incroyable par le peuple soviétique. D’ailleurs nous avons donné à notre fille le prénom de notre guide, Emilie” (Source 20 Minutes).
