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“Rose” ou l’hymne des femmes libres

Ce mercredi 8 décembre, c’est la sortie en salles du film montré en avant-première pour la clôture de la 43e édition du Festival Cinemed : “Rose” de Aurélie Saada avec Françoise Fabian, Laure Atika, Pascal Elbé et Grégory Montel. Un film offensif et joyeux sur “la péremption du corps des femmes”.

 

 

Écrire pour se reconstruire et filmer pour exister comme dans le premier long métrage d’Aurélie Saada, la chanteuse, réalisatrice et auteure-compositrice, membre fondatrice du duo musical Brigitte, qui signe pour l’occasion le scénario, la réalisation et la musique originale du film. Au casting : Aure Atika, Grégory Montel, Damien Chapelle, Pascal Elbé, Mehdi Nebbou et en tête d’affiche Françoise Fabian incarnant Rose, une femme veuve de 78 ans en quête de sa véritable nature. L’artiste voulait aborder “la péremption du corps des femmes”, ses états de limites imposés par la société ou soi-même, pour les envoyer valser dans la joie de vivre. Et c’est au contact des autres, jeunes et moins jeunes, puis d’elle-même, qu’elle tente de se redéfinir en tant que femme, libre et fière, prête à profiter du morceau de vie qui lui reste. 

Sur la photo : Grégory Montel, Pascal Elbé et Aurélie Saada sur la scène de l’Opéra Berlioz.

Cette première œuvre à la maîtrise parfaite de l’image touche universellement par sa grande générosité, de tout, des couleurs, aux mots en passant par un flot d’émotions vives, contradictoires, vraies. Une jouissance de la vie qui surgit en flot, maladroitement, mais avec tendresse et beaucoup d’élégance, incarnée par l’iconique Françoise Fabian.

C’est un hymne aux femmes libres, loin d’un fils toxique ou de l’emprise d’un ex-mari, au contact de femmes fortes de toutes générations, elles quittent leurs peurs et leurs jugements pour plonger dans l’ivresse de vivre. Dans les gros plans sur la peau, qui n’a d’âge que dans nos peurs, où le silence porte la narration, comme dans le chaos de ces repas de famille où l’on dit trop de choses pour s’enivrer d’être ensemble, il y a tant de justesse et de sensibilité dans la direction d’Aurélie Saada. Elle porte nos yeux emplis de compassion sur les doutes et les erreurs, sur les vanités humaines, mais surtout sur l’amour qui rassemble et pardonne. Sur la promesse d’un avenir où seule notre voix intérieure gouverne nos cœurs et nos vies.

 

Les sonorités sensuelles de la musique yiddish

Aurélie Saada souhaitait se reconnecter avec ses origines tunisiennes en interprétant -dans le film comme sur la scène du Cinemed- quelques chansons moyen-orientales, accompagnant l’émancipation de Rose par les sonorités sensuelles de la musique yiddish. Dans la chanson du générique “Nos amours heureux”, sortie le 3 décembre aux Productions du Couscous, c’est sur un rythme entêtant qu’Aurélie Saada raconte l’histoire d’un amour heureux empli de passion, de rêves vécus à deux et de joie contagieuse. Alors que l’on célébrait la joie de se retrouver, dans l’imposant Opéra Berlioz, la salle se mit à rire, à pleurer, à danser et à sentir le souffle de la vie, retentir si fort en nos êtres réuni.es, ensemble, en chœur. Une joie à consommer sans modération.

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fontaine
2 années il y a

Très bon film

Monica
Monica
2 années il y a

Bravo petite Clara! Pas mieux dit sur toute la gamme de nos émotions à fleur d’images…

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